
J'avais été envoûtée par son premier roman « Le festin du lézard » car une voix littéraire nouvelle s'élevait.
Talent qui se confirme dans ce roman.
Dans un immeuble du Marais, l'appartement du dessous...
Hectorine est une centenaire bon pied, bon ½il et la langue bien pendue. Non vous ne l'entendrez pas papoter sur son seuil de porte, car elle préfère le genre épistolaire.
Pour cette activité elle jette son dévolu sur Sarah, 29 ans, qui vient de s'installer. Jeune femme active, travaillant comme graphiste pour une maison d'édition.
Au départ Sarah veut ignorer ces missives déposées sur son paillasson.
Mais Hectorine, est insistante, limite harcèlement.
Elle enjoint Sarah de lui répondre, non pas une fois mais à chaque fois. Elle est bavarde, elle se répand sur les autres vieux de l'immeuble, souvent drôle dans ses réflexions. Mais surtout elle sait tout des allées et venues de sa voisine, même ses conversations téléphoniques. Les murs sont minces mais tout de même il faut qu'elle passe tout son temps à épier.
« Comprenez, ma chère Sarah, que mon insistance a ses motivations.
En espérant vous lire prochainement.
Hectorine »
Sarah s'agace, vitupère mais elle est prise au piège, elle devient solliciteuse. Pourquoi ?
Je ne vous en dirai pas plus. C'est à vous de découvrir ce qui se cache derrière cet échange épistolaire qui pourrait paraître servir à combler l'ennui de la vieillesse et qui est, au contraire, plus profond, plus humain.
La transmission entre générations, ne pas faire que votre voisin soit transparent...
Avec délicatesse aller à la rencontre de l'autre.
Vous serez vite intrigué voire, aimanté par ce duo de femmes, qui va traverser l'Histoire d'un siècle.
A pas feutrés, la forme de ce roman s'y prête, les lettres ne sont-elles pas des échanges qui prennent le temps, de dire, de vivre, d'approfondir tantôt légers, tantôts graves, vous découvrirez une histoire originale.
A travers cette communication chacune ne se révèle-t-elle pas ?
La préciosité de ces moments consacrés à l'autre, ne sont-ils pas enrichissement personnel ?
Ce livre nous parle de la vie, celle qui nous est imposée par l'Histoire, celle que l'on se choisit, à travers ses amis et ses loisirs, choix qui vous élèvent, il y a un bel hymne à la littérature dans ce sens.
Tisser du lien dans une société qui se déshumanise dans son fonctionnement.
D'une écriture aussi fluide que poétique, où le niveau d'écriture est différent selon qu'il s'agisse d'Hectorine ou de Sarah, Florence Herrlemann nous convie à un chemin de vie.
Loin de ces littératures qui dégoulinent de « bons sentiments » en prenant les lecteurs pour des gogos, loin de ces auteurs qui pensent à faire des « coups », l'auteur conduit cette histoire avec intelligence et subtilité, poésie et humanité.
Une plume élégante à mots choisis, vous conduira vers la profondeur des âmes.
Ces voix résonneront en vous, comme si vous les connaissiez.
Bouleversé, vous n'oublierez pas ces deux femmes.
« Il faut avoir vécu pour se rendre compte que la vie et son éphémère beauté ne sont que ce qu'elles représentent dans l'immédiateté de notre conscience. »
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 27 février 2019.
Talent qui se confirme dans ce roman.
Dans un immeuble du Marais, l'appartement du dessous...
Hectorine est une centenaire bon pied, bon ½il et la langue bien pendue. Non vous ne l'entendrez pas papoter sur son seuil de porte, car elle préfère le genre épistolaire.
Pour cette activité elle jette son dévolu sur Sarah, 29 ans, qui vient de s'installer. Jeune femme active, travaillant comme graphiste pour une maison d'édition.
Au départ Sarah veut ignorer ces missives déposées sur son paillasson.
Mais Hectorine, est insistante, limite harcèlement.
Elle enjoint Sarah de lui répondre, non pas une fois mais à chaque fois. Elle est bavarde, elle se répand sur les autres vieux de l'immeuble, souvent drôle dans ses réflexions. Mais surtout elle sait tout des allées et venues de sa voisine, même ses conversations téléphoniques. Les murs sont minces mais tout de même il faut qu'elle passe tout son temps à épier.
« Comprenez, ma chère Sarah, que mon insistance a ses motivations.
En espérant vous lire prochainement.
Hectorine »
Sarah s'agace, vitupère mais elle est prise au piège, elle devient solliciteuse. Pourquoi ?
Je ne vous en dirai pas plus. C'est à vous de découvrir ce qui se cache derrière cet échange épistolaire qui pourrait paraître servir à combler l'ennui de la vieillesse et qui est, au contraire, plus profond, plus humain.
La transmission entre générations, ne pas faire que votre voisin soit transparent...
Avec délicatesse aller à la rencontre de l'autre.
Vous serez vite intrigué voire, aimanté par ce duo de femmes, qui va traverser l'Histoire d'un siècle.
A pas feutrés, la forme de ce roman s'y prête, les lettres ne sont-elles pas des échanges qui prennent le temps, de dire, de vivre, d'approfondir tantôt légers, tantôts graves, vous découvrirez une histoire originale.
A travers cette communication chacune ne se révèle-t-elle pas ?
La préciosité de ces moments consacrés à l'autre, ne sont-ils pas enrichissement personnel ?
Ce livre nous parle de la vie, celle qui nous est imposée par l'Histoire, celle que l'on se choisit, à travers ses amis et ses loisirs, choix qui vous élèvent, il y a un bel hymne à la littérature dans ce sens.
Tisser du lien dans une société qui se déshumanise dans son fonctionnement.
D'une écriture aussi fluide que poétique, où le niveau d'écriture est différent selon qu'il s'agisse d'Hectorine ou de Sarah, Florence Herrlemann nous convie à un chemin de vie.
Loin de ces littératures qui dégoulinent de « bons sentiments » en prenant les lecteurs pour des gogos, loin de ces auteurs qui pensent à faire des « coups », l'auteur conduit cette histoire avec intelligence et subtilité, poésie et humanité.
Une plume élégante à mots choisis, vous conduira vers la profondeur des âmes.
Ces voix résonneront en vous, comme si vous les connaissiez.
Bouleversé, vous n'oublierez pas ces deux femmes.
« Il faut avoir vécu pour se rendre compte que la vie et son éphémère beauté ne sont que ce qu'elles représentent dans l'immédiateté de notre conscience. »
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 27 février 2019.